OBG Event

13 Nov 2017

Alger, 8 novembre 2017 – Plus des deux tiers des dirigeants d’entreprises algériennes sont susceptibles ou très susceptibles de faire un investissement important au cours des 12 prochains mois. C’est ce qui ressort de la première enquête annuelle en Algérie, menée par le cabinet de recherche  économique Oxford Business Group (OBG) auprès des chefs d’entreprises, afin d’évaluer leur degré de confiance à l’égard du climat d’affaires et de l’évolution des opportunités à court et moyen terme.

Les résultats du sondage, rendus publics lors d’une importante conférence organisée par OBG à l’hôtel El Djazaïr à Alger, lèvent le voile sur les opportunités d’affaires et les défis que présente la conjoncture économique. Par exemple, deux dirigeants d’entreprises sur trois évoquent une hausse des prix du pétrole comme événement extérieur pouvant avoir le plus grand impact sur l’économie algérienne, suivie du protectionnisme commercial (18 %) et de l’instabilité des pays voisins (6 %).

Selon l’enquête d’OBG, il semble que le monde des affaires algérien soit divisé concernant la compétitivité de l’environnement fiscal. Alors que 45 % des dirigeants interrogés estiment que l’environnement fiscal est compétitif (41 %) ou très compétitif (4 %), 37% le considèrent comme peu compétitif (34%) ou très peu compétitif (3 %).

À l’égard de la qualité des fournisseurs de biens et services algériens, 30 % des répondants ont déclaré que leur taux de satisfaction était élevé, tandis que 42 % affirment que leur satisfaction était faible et 25 % demeurent neutres. Un fait intéressant à signaler est qu’une proportion plus élevée d’entreprises internationales est  insatisfaite de la qualité des fournisseurs de biens et services.

Selon le Directeur Éditorial Afrique du Nord, Jaime Pérez-Seoane de Zunzunegui, les résultats de ce premier sondage d’OBG auprès des chefs d’entreprises algériens sont agréablement surprenants. « Le fait notamment que plus des deux tiers des PDG disent être susceptibles ou très susceptibles de faire un investissement important au courant des 12 prochains mois démontre un indice de confiance élevé et espérons-le, un pari vers une plus importante diversification. Il y a donc évidemment des aspects positifs et négatifs dans l’environnement d’affaires de l’Algérie. Par exemple, la sur-dépendance au secteur énergétique  qui affecte sans aucun doute les recettes publiques et impacte la commande publique. Cependant, sa résilience aux éléments externes peut être utile dans certains cas, car elle permet une croissance relativement soutenue, malgré les aléas de l’économie mondiale. »

 « Le secteur privé a définitivement pris racine en Algérie au cours des deux dernières décennies, bien qu’il soit encore confronté à certaines contraintes, dont les restrictions sur les importations qui ont clairement affecté sa performance. L’environnement d’affaires algérien n’est pas tout noir ou tout blanc. Malgré sa complexité, des signaux positifs permettent de rester optimistes. L’économie a continué à se consolider et semble vouloir terminer l’année avec force. Alors que le FMI prévoyait une croissance du PIB de 2,3 à 2,7 % en 2017, 66 % des répondants sont optimistes et espèrent que le seuil de 3 % sera dépassé, a ajouté monsieur Pérez-Seoane de Zunzunegui, en expliquant que l’économie algérienne est à la croisée des chemins avec des recettes pétrolières en baisse, des liquidités bancaires réduites et la présence d’un secteur informel persistant. L’Algérie doit moderniser les procédures financières et améliorer le climat d’affaires pour retrouver son attractivité et attirer les investisseurs locaux et étrangers. »
  
Cette conférence organisée par le cabinet Oxford Business Group, au cours de laquelle les résultats de ce premier sondage auprès des dirigeants d’entreprises algériens a été rendu public, a permis à la communauté d’affaires algérienne de partager ses expériences et d’échanger concernant les défis et les opportunités. OBG est un acteur engagé depuis plusieurs années avec la communauté d’affaires en Algérie. Ses recherches, ses analyses et ses publications sur l’Algérie sont publiées depuis plus d’une décennie.