Economic Update

Published 18 Nov 2016

In English

Dans le cadre des efforts continus déployés par le gouvernement afin d’accroître le nombre de logements disponibles et de développer les réseaux routiers, le Gabon construit plusieurs cimenteries et aciéries pour ainsi donner un coup de fouet à la fabrication locale de matériaux de construction et réduire le déficit commercial.

A l’heure actuelle, à l’exception du ciment, le Gabon importe près de 90 % des matériaux de construction d’Europe et de Chine.

La production de ciment

En juin dernier, le président Ali Bongo Ondimba a inauguré une nouvelle cimenterie gérée par le Marocain Ciments de l’Afrique (CIMAF) et située à Owendo, à 20 kilomètres au sud de Libreville. Destinée principalement à couvrir les besoins en ciment au niveau local, l’usine a été construite grâce à un investissement de 23 milliards de francs CFA (38,9 millions d’euros) et elle dispose d’une capacité de production de 500 000 tonnes de ciments par an, extensible à un million.

On compte désormais deux cimenteries à Owendo. En effet, CimGabon est une autre cimenterie implantée à Owendo d’une capacité de 250 000 tonnes de ciments par an. Ainsi avec l’ouverture de la nouvelle usine de CIMAF, la production totale du pays s’établit à 750 000 tonnes de ciments par an (soit trois fois plus que la production de l’année dernière) et dépasse la demande nationale actuelle de 700 000 tonnes de ciments par an.

Les acteurs de l’industrie prévoient une augmentation encore plus importante de la production alors que des projets de construction de grande envergure, conjugués à des progrès au niveau des infrastructures et de la logistique, vont de l’avant.

« En tant qu’économie émergente, le Gabon et ses infrastructures publiques présentent de solides possibilités de croissance, compte tenu du nombre de routes et de ponts à construire », a déclaré à OBG en début d’année Salim Kaddouri, le directeur général de CIMAF. Selon lui, la demande nationale devrait croître d’environ 3 % par an.

La production d’acier

La production d’acier augmente elle aussi grâce à la demande croissante et aux efforts visant à développer l’industrie métallurgique du pays.

Le Gabon dispose de deux usines de fer à béton, qui produisent un total de 120 000 tonnes de fer à béton par an. Situées dans la zone économique spéciale de Nkok, ces usines répondent à 50 % des besoins nationaux, qui se sont accentués au cours des dernières années à la suite d’une série de projets d’infrastructure clés, dont la construction de ports, de ponts, de systèmes de drainage en cas d’inondations et de logements.

L’usine qui a ouvert ses portes en février dernier est gérée par Steelworks of Gabon et produit 60 000 tonnes de fer à béton par an. L’autre usine, dirigée par Boiler Gabon, est opérationnelle depuis un an et produit les 60 000 tonnes de fer à béton restant. 

Coûts de production

Les autorités espèrent que l’ouverture de ces usines permettra de réduire la dépendance du Gabon aux importations en renforçant la capacité de production locale de ciment, d’acier et de bois en particulier. Les autorités cherchent également à réduire le coût des matériaux de construction, qui sont toujours exposés aux fluctuations des prix et des devises internationales, ainsi que les défis logistiques. 

Par exemple, le prix de gros du ciment s’élève à 77 000 francs CFA (117,4 euros) la tonne à Libreville, où se négocie 70 % du ciment du pays. Les distributeurs livrent ensuite le ciment par voie maritime, ferroviaire ou routière dans tout le pays. Une fois le ciment arrivé à destination, les frais de transport et de logistique peuvent atteindre jusqu’à 25 000 francs CFA (38,1 euros) la tonne.

Le renforcement de la capacité de production locale a déjà des répercussions positives sur l’industrie de l’acier : le prix du fer à béton a chuté de 36 % entre 2013 et 2015, selon les médias.

Place à la diversification 

Le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE), la stratégie de développement à long terme du Gabon, accorde la priorité au secteur du bâtiment.

Conformément au PSGE, qui doit permettre au Gabon d’atteindre l’émergence d’ici 2025, le pays vise à diversifier son économie et à réduire sa dépendance vis-à-vis du pétrole grâce à trois piliers : le Gabon industriel, le Gabon des services et le Gabon vert.

Selon les consultations de 2015 au titre de l’article IV du Fonds monétaire international (FMI) avec le Gabon, le secteur du bâtiment, ainsi que l’industrie des services, font figure de moteur de croissance économique. 

« Les importantes recettes pétrolières ont financé l’intensification des investissements publics qui ont contribué à propulser la croissance globale à près de 6 % en moyenne, tirée par le bâtiment et les services », a indiqué le FMI.

Il convient de noter que la contribution du secteur du bâtiment et des travaux publics à l’économie a plus que doublé et est passée de 185 milliards de francs CFA (282 millions d’euros) en 2009 à presque 500 milliards de francs CFA (762,4 millions d’euros) l’an dernier. 

 

 

Construction materials provide foundation for Gabon’s growth

En Français

Amidst a continued push by the government to expand housing stock and road networks, Gabon is building a number of new cement and steel factories to boost domestic production of construction materials and reduce the trade deficit.

Today, with the exception of cement, some 90% of Gabon’s building materials are imported from Europe and China.

Into the mix

In June President Ali Bongo Ondimba inaugurated a new cement production plant operated by Moroccan-owned Ciments de l’Afrique (CIMAF) in Owendo, 20 km south of Libreville. Largely oriented to meet domestic demand, the CFA23bn (€38.9m) cement plant has an installed capacity of 500,000 tonnes per annum (tpa), with the potential to expand up to 1m tpa.

The new CIMAF facility joins a 250,000-tpa CimGabon plant, also in Owendo, bringing the country’s total capacity to 750,000 tpa – more than triple its production levels last year – and surpassing current domestic demand of 700,000 tpa.

Industry stakeholders expect production to increase even further as large-scale construction projects, as well as infrastructure and logistical improvements, move forward.

“As an emerging economy, Gabon’s public infrastructure segment presents the best opportunities for growth given the number of roads and bridges remaining to be built,” Salim Kaddouri, director-general of CIMAF Gabon, told OBG earlier this year. He expects national demand to grow around 3% annually.

Steel production

Steel production capacity is also expanding on the back of rising demand and a push to grow the country’s metallurgical industry.

Gabon is home to two recently constructed steel rebar factories, with a combined capacity of 120,000 tpa of rebar. Located in the Nkok Special Economic Zone, the facilities have the capacity to meet 50% of domestic demand, which has increased in recent years due to a series of major infrastructure projects, including ports, bridges, flood drainage systems and housing.

The newest of these plants, managed by Steelworks of Gabon and inaugurated in February, has a production capacity of 60,000 tpa of rebar, with the second facility, managed by Boiler Gabon and launched last year, making up the difference.

Input costs

Authorities are hoping the new facilities will reduce Gabon’s reliance on imports by strengthening the country’s domestic production capacity, particularly in cement, steel and timber. In doing so, they aim to reduce the cost of construction materials, which remain vulnerable to international currency and price fluctuations, as well as logistical challenges.

Cement, for example, is typically sold wholesale for CFA77,000 (€117.4) per tonne in Libreville, which accounts 70% of the country’s cement market. Distributors then move the cement by sea, train and road to various locations across the country. By the time the cement reaches its end destination, transport and logistical costs can add up to CFA25,000 (€38.1) more per tonne.

The expansion of domestic production capacity has already positively affected the steel industry, with the price of rebar decreasing by 36% between 2013 and 2015, according to press reports.

Towards diversification

The construction sector is a priority of Gabon’s long-term growth strategy, dubbed the Emerging Gabon Strategic Plan (Plan Strategique Gabon Emergent, PSGE).

Under the PSGE, which targets emerging market status for Gabon by 2025, the country aims to diversify the economy away from oil revenues by relying on three main pillars: Industrial Gabon, Services Gabon and Green Gabon.

According to the IMF’s 2015 Article IV Consultation with Gabon, construction – along with the services industry – has already emerged as a key driver of economic growth.

“High oil revenues funded a scaling up of public investment that helped propel overall growth to nearly 6% on average, led by construction and services,” the IMF said.

Notably, building and public works’ contribution to the economy more than doubled, increasing from CFA185bn (€282m) in 2009 to nearly CFA500bn (€762.4m) last year.

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