Economic Update

Published 26 Sep 2017

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Sous l’effet de l’augmentation des prix de l’énergie, les recettes d’exportation du pétrole gabonais ont progressé, malgré un léger ralentissement des volumes de production.

Au premier trimestre 2017, la valeur des exportations de pétrole du Gabon a progressé de 70,9 % sur 12 mois pour s’établir à 51,30 dollars (42,90 euros) le baril, contre 30 dollars (25,10 euros) le baril début 2016. Depuis lors, les prix se sont maintenus aux alentours de 50 dollars (41,80 euros).

Par conséquent, la valeur des exportations de pétrole a été chiffrée à 559 milliards de francs CFA (851,6 millions d’euros) au premier trimestre 2017, soit une hausse de 80,3 % sur 12 mois.  La Chine totalisait près de la moitié des exportations, suivie de la Malaisie (17 %) et de l’Australie (13 %). Les recettes budgétaires provenant de l’industrie pétrolière, y compris les taxes et redevances, ont également progressé de 47 % au premier trimestre.

Le budget assaini par la hausse des prix

Ce redressement a été apprécié au Gabon, où le pétrole contribue toujours de manière décisive au maintien de bons résultats budgétaires et d’un budget équilibré. En 2015, le pétrole représentait environ 70 % des revenus nationaux à l’exportation et contribuait à hauteur de 40 % environ au Trésor public.

Néanmoins, en raison du repli des prix mondiaux de l’énergie en 2014, les recettes pétrolières ont reculé de 57 % au cours des deux années qui ont suivi, passant de 1000 milliards de francs CFA (1,5 milliard d’euros) en 2014 à 603,3 milliards de francs CFA (919,1 millions d’euros) en 2015 et 423,1 milliards (644,6 millions d’euros) en 2016, d’après la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF). De ce fait, le pétrole brut contribuait à 18,8 % au produit intérieur brut (PIB) du pays en 2016, contre 22,8 % en 2015 et 26,2 % en 2014.   

Une production en repli de 7 %

Avec le maintien des prix actuels de l’énergie, le Gabon peut espérer voir ses recettes pétrolières multipliées par deux cette année par rapport à 2016, ce qui devrait offrir un répit bienvenu au Trésor public.

Il est important de souligner que cette évolution intervient en dépit d’un certain nombre de développements nationaux et extérieurs qui ont ralenti la production et le volume des exportations.

En raison d’une diminution de la production de 9 000 barils par jour (bpj) prévue dans le cadre de la baisse de production mondiale décidée par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), entrée en vigueur le 1er janvier 2017, la production de pétrole a fléchi de 7 % pour s’établir à 2,7 milliards de tonnes au premier trimestre, ce qui a entraîné une réduction de 16,2 % des exportations, d’après la DGEPF. La production nationale de gaz naturel a elle aussi reculé de 0,9 % au cours de cette période, pour atteindre 135,1 milliards de mètres cubes.   

La baisse de la production par les opérateurs en amont, en général, a également contribué à ce repli. La production pétrolière du Gabon recule naturellement depuis 2012. D’un point de vue global, la production nationale a chuté de 253 000 bpj en 2012 à 227 000 bpj en 2016, d’après le rapport « Statistical Review of World Energy 2017 » publié par BP. 

Shell et Total cèdent des actifs dans le cadre d’un revirement stratégique régional

L’arrivée à maturité de quelques-uns des principaux gisements du pays, conjuguée à la volatilité des prix de l’énergie, ont incité deux des plus importantes et plus anciennes sociétés pétrolières au Gabon, la multinationale française Total et Royal Dutch Shell, à céder certains de leurs actifs dans le cadre d’une vaste stratégie régionale.

Fin février 2017, Total a cédé environ un quart de ses actifs gabonais pour 350 millions de dollars (292,4 millions d’euros) à la société pétrolière et gazière franco-anglaise Perenco, présente sur le territoire depuis 1992. L’objectif affiché était de restructurer les opérations offshore nationales de Total.

Le mois suivant, Royal Dutch Shell a cédé ses actifs onshore au Gabon à l’entreprise Assala Energy, du groupe Carlyle, pour 587 millions de dollars (490,5 millions d’euros). Cette transaction couvre cinq gisements exploités, les participations dans quatre gisements non exploités, les infrastructures associées du réseau de pipelines terrestres de Rabi à Gamba et le terminal d’exportation sud de Gamba. La décision de la société s’inscrit dans le cadre d’une vaste restructuration du portefeuille mondial, qui prévoit un désinvestissement total de 30 milliards de dollars (25,1 milliards d’euros) entre 2016 et 2018.

Total et Royal Dutch Shell ont toutes deux passé la quasi-totalité du 20e siècle au Gabon, puisqu’elles sont respectivement entrées sur le marché en 1928 et 1960. Malgré ces sorties, Total restera le deuxième producteur de pétrole du Gabon, avec une part d’environ 45 000 bpj, tandis que Shell a conservé deux permis d’exploration pour deux ports en eaux profondes.

Une coopération avec l’OPEP renforcée

Pour faire face aux enjeux plus vastes de la baisse de production au Gabon, Pascal Houangni Ambouroué, ministre du Pétrole et des Hydrocarbures, et Mohammad Barkindo, secrétaire général de l’OPEP, ont tenu une réunion en août afin de discuter d’un renforcement de leur coopération dans le but de dynamiser la production nationale de pétrole.

Le Gabon a rejoint l’OPEP début juillet 2016, après une absence de plus de vingt ans. Le pays s’est employé à renforcer la coordination avec d’autres producteurs mondiaux de pétrole afin d’atténuer la pression exercée par le faible niveau des prix mondiaux de l’énergie et de créer un environnement  favorable au développement de la production nationale.

 

Rising oil revenues buoy Gabon’s energy sector

En Français

A rise in energy prices has translated into higher revenues from Gabon’s energy exports, in spite of a slight softening in production volumes.

In the first quarter of 2017 the value of Gabon’s oil exports rose by 70.9% year-on-year to reach $51.30 (€42.90) per barrel compared to $30 (€25.10) per barrel in early 2016. Since then, prices have remained at around $50 (€41.80).

As a result, the value of oil exports totaled CFA559bn (€851.6m) in the first quarter of 2017, representing a year-on-year increase of 80.3%.  China accounted for around half of all exports, followed by Malaysia, at 17%, and Australia (13%). Fiscal revenues from oil, including taxes and royalties, also increased by 47% in the first quarter.

Better pricing makes for improved fiscal balance

The rebound has been welcomed in Gabon, where oil is still central to ensuring a strong fiscal position and a balanced budget. In 2015 oil accounted for roughly 70% of the country’s export revenues and contributed around 40% to the state treasury.

However, as a result of the drop in global energy prices in 2014, oil revenues declined by 57% over the following two years, from CFA1trn (€1.5bn) in 2014 to CFA603.3bn (€919.1m) in 2015 and CFA423.1bn (€644.6m) in 2016, according to the General Directorate of the Economy and Fiscal Policy (Direction Générale de l’Economie et de la Politique Fiscale, DGEPF). As a result, crude oil’s contribution to the country’s GDP comprised 18.8% in 2016, compared to 22.8% in 2015 and 26.2% in 2014.   

Output declines by 7%

With current energy prices holding steady, Gabon can expect its income from oil to almost double this year compared to 2016, which should provide a welcome respite for the government’s coffers.

Crucially, this comes in spite of a number of both domestic and external developments that have slowed production and export volumes.

As a result of a planned production cut of 9000 barrels per day (bpd) as part of OPEC’s global reduction, effective from January 1, 2017, oil production declined by 7% to 2.7bn tonnes in the first quarter of the year. This led to a decrease in exports of 16.2%, according to the DGEPF. Domestic natural gas production also declined by 0.9% during the period to 135.1bn cu metres.   

Lower output by upstream operators in general also contributed to the decline. Gabon’s oil production has naturally been dropping off since 2012. Overall, domestic output fell from 253,000 bpd in 2012 to 227,000 bpd in 2016, according to the BP “Statistical Review of World Energy 2017.” 

Shell and Total divest assets as part of regional strategy change

The maturing of some of the country’s major oil fields, coupled with volatile energy prices, has led two of Gabon’s oldest and biggest oil operators – French multinational Total and Royal Dutch Shell – to sell off some of their assets as part of a broader regional strategy.

At the end of February 2017 Total sold about one-fourth of its Gabon assets for $350m (€292.4m) to Anglo-French oil and gas company Perenco, which has been present in the country since 1992. The move is intended to restructure Total’s domestic offshore operations.

The following month Royal Dutch Shell sold its onshore assets in Gabon to Carlyle Group’s Assala Energy for $587m (€490.5m). The deal included five operated fields, participation interest in four non-operated fields, the associated infrastructure of the onshore pipeline system from Rabi to Gamba and the Gamba Southern export terminal. The company’s decision is part of a larger global portfolio restructuring, targeting a total disinvestment of $30bn (€25.1bn) between 2016 and 2018.

Both Total and Royal Dutch Shell have been in Gabon for the better part of the 20th century, entering the market in 1928 and 1960, respectively. Despite these exits, Total will remain Gabon’s second-largest oil producer with a share of about 45,000 bpd, while Shell has held on to exploration licences for two offshore deepwater blocks.

Increasing cooperation with OPEC

To address the wider issue of production decline in Gabon, in August Pascal Houangni Ambouroué, minister of petroleum and hydrocarbons, and Mohammad Barkindo, secretary-general of OPEC, held a meeting to discuss increasing cooperation to boost the country’s oil production.

Gabon rejoined OPEC at the beginning of July 2016 after an absence of more than two decades. The country sought enhanced coordination with other global oil producers to alleviate pressure created by low global energy prices and to create an environment more conducive to expanding domestic production.