On March 2 Senegal became the second sub-Saharan country to report confirmed cases of coronavirus. As of April 26 it had recorded 671 cases and nine fatalities.
In a bid to contain the outbreak, on March 14 Senegal was the first sub-Saharan African country to close its schools. The country has also adopted a host of other measures, including travel restrictions and bans on cruise ships, public gatherings and events.
A state of emergency was declared on March 23 and a total lockdown imposed the same day. While initially in place until April 4, it has since been extended by 30 days.
Also on March 23, with a view to supporting both the broader economy and individual households, President Macky Sall announced the creation of a national fund of CFA1.4bn ($2.3m) to counter the effects of Covid-19.
“Since the start of the pandemic, Senegalese authorities have mobilised and taken vigorous measures from a health and social perspective in order to contain the spread of the coronavirus,” Oumar Dème, marketing and communications executive director at CGF Bourse, told OBG.
Elsewhere, the president has called for the cancellation of Africa’s debt in order to help mitigate the impact of the pandemic.
ICT solutions
Senegal’s ICT industry has taken an active role in national efforts to fight Covid-19. Beyond financial support, sector players are also bringing their logistics and technical know-how to the table.
Sonatel, in which French telecoms giant Orange holds a controlling stake, is the dominant player in both the fixed-line and mobile segments in the country, and has moved to facilitate remote work and education.
As well as increasing bandwidth speed, the firm is offering 3 GB of mobile data, valid for one month, free of charge to its corporate clients.
On the education front, students can activate a free 1-GB education pass, a plan which is valid for 30 days and provides access to educational content via partners including the Virtual University of Senegal, the Virtual University of Tunisia and the National Centre for Distance Learning. The student can activate a new pass for free after the previous one has been used up.
E-commerce and cashless payments are also gaining momentum during the pandemic.
African e-commerce platform Jumia made its last-mile network available for the distribution of health care supplies in Senegal and elsewhere on the continent.
In a bid to facilitate social distancing, the platform also provides access to essential food and health products at affordable prices, and encourages online payment via mobile money services.
Meanwhile, Senegal-based Wizall Money has made some of its mobile money services – including money transfers, withdrawals and utility bill payments – available to users free of charge.
The firm has also extended this offer to the other markets in which it is active, namely Côte d’Ivoire, Mali and Burkina Faso.
Harnessing innovation to expand testing
Innovative solutions are being accelerated across the board in the push-back against the pandemic.
In early April the Institut Pasteur de Dakar signed a partnership with innovative UK biotech firm Mologic to produce rapid testing kits, which can support the country’s health system and provide an avenue to ease restrictions further down the line.
Set to be manufactured in Dakar at DiaTropix – a custom-built facility targeting epidemic-related innovation that was launched in 2018 – the testing kits can be used without the need for special training, electricity or a laboratory. This will be of particular use for Senegal’s rural communities, which often do not have access to power.
The testing kits, expected to be ready in June, will be five to 20 times cheaper than current molecular tests, costing $1, and can diagnose Covid-19 in just 10 minutes.
Future prospects
The reduction in economic activity and government lockdown measures have created an urgent need for financing the balance of payments.
The disbursement of $442m from the IMF, announced on April 14, therefore came as welcome news, and is expected to help Senegal meet pressing financing needs as well as preserve fiscal space.
Although the risk of debt distress remains moderate, the deterioration of various debt indicators, and particularly those relating to servicing requirements, is likely to prompt a prudent borrowing strategy moving forward.
“The cancellation of Africa’s public debt as well as Senegal’s private debt, and the deferment of deadlines by banks and financial institutions, should be seriously considered,’’ said Dème. ‘’In Senegal’s case, nearly CFA470bn ($775m) of the debt service burden could be funnelled back into the national budget, reinforcing our ability to meet the needs for economic recovery.”
While GDP growth was around 5.3% of GDP in 2019, according to preliminary IMF estimates, it is expected to decline to 3% in 2020 under the effects of Covid-19.
However, there are hopes that growth will rebound in 2021 and 2022 as global confidence improves.
Le Sénégal se tourne vers les TIC pour lutter contre le Covid-19
Le Sénégal est devenu le 2 mars le deuxième pays d’Afrique sub-saharienne à recenser des cas confirmés de coronavirus. En date du 26 avril, il recensait 671 cas, et 9 décédés.
Afin de contenir l’épidémie, le Sénégal a été le premier pays d’Afrique sub-saharienne à ordonner la fermeture de ses écoles, dès le 14 mars. Le pays a également adopté une série de mesures supplémentaires, notamment des restrictions de déplacement et des interdictions concernant les paquebots de croisière, ainsi que les manifestations et rassemblements publics.
Un état d’urgence a été déclaré et un confinement a été imposé le 23 mars. Initialement prévu jusqu’au 4 avril, ce dernier a depuis été prolongé de 30 jours.
Le 23 mars également, dans l’objectif de soutenir à la fois l’économie du pays et les ménages, le Président Macky Sall a annoncé la création d’un fonds national d’1,4 milliard de francs CFA (2,3 millions de dollars) destiné à contrer les effets du Covid-19.
« Depuis l’apparition de la pandémie, les autorités sénégalaises se sont mobilisées et ont pris des mesures énergiques tant du point de vue sanitaire que sociale afin d’endiguer la propagation du coronavirus, » a déclaré à OBG Oumar Dème, directeur exécutif, marketing et communication de CGF Bourse.
Le Président a en outre appelé à l’annulation de la dette de l’Afrique afin de contribuer à atténuer l’impact de la pandémie.
Solutions TIC
Le secteur sénégalais des TIC contribue activement aux efforts déployés par le Sénégal pour lutter contre le Covid-19. Outre un soutien financier, les acteurs du secteur apportent également leurs connaissances techniques et leurs compétences logistiques.
Sonatel, dont Orange est l’actionnaire majoritaire et qui est l’acteur le plus important dans les segments de la téléphonie fixe et mobile dans le pays, s’est engagé à faciliter le télétravail et l’enseignement à distance.
La compagnie a non seulement augmenté la vitesse de connexion mais elle offre également 3 Go de données mobiles à ses clients professionnels, valables pendant un mois.
Pour ce qui est du soutien à l’enseignement, Sonatel donne aux étudiants la possibilité d’activer gratuitement un pass éducation d’1 Go, un forfait valable 30 jours et qui donne accès à des contenus éducatifs via des partenaires tels que l’Université Virtuelle du Sénégal, l’Université Virtuelle de Tunisie et le Centre National d’Enseignement à Distance (CNED). Les étudiants peuvent activer gratuitement un nouveau pass lorsque le précédent est épuisé.
Le e-commerce et le paiement mobile gagnent également du terrain du fait de la pandémie.
La plateforme africaine de e-commerce Jumia a été parmi les premières entreprises à mettre l’intégralité de son écosystème à disposition des citoyens sénégalais, dans le cadre de l’initiative qu’elle déploie sur l’ensemble du continent afin de donner accès aux gouvernements à son réseau de livraison du dernier kilomètre pour la distribution de fournitures médicales.
Afin de faciliter le respect des mesures de distanciation sociale, la plateforme donne également accès à des produits alimentaires et sanitaires essentiels à des prix abordables, encourageant les paiements en ligne via Mobile Money.
L’entreprise sénégalaise Wizall Money a quant à elle mis à disposition gratuitement à ses utilisateurs une partie de ses services de paiements mobiles- notamment les transferts et retraits d’argent et le paiement de factures d’eau et d’électricité.
La compagnie a choisi d’étendre également cette offre aux autres marchés dans lesquels elle est implantée, à savoir la Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina Faso.
Exploiter l’innovation pour accroître les capacités de dépistage
On observe actuellement l’accélération du développement de solutions innovantes dans de nombreux secteurs dans le cadre de la riposte contre la pandémie.
Conscient du fait que des kits de tests rapides pourraient être salutaires pour le système de santé du pays, l’Institut Pasteur de Dakar a signé début mai un partenariat portant sur la production de ces derniers avec l’entreprise britannique innovante de biotechnologie Mologic.
Les kits de tests, qui devraient être fabriqués à Dakar par DiaTropix- une plateforme spécialisée dans les innovations liées aux épidémies et lancée en 2018- pourront être utilisés sans nécessiter de formation particulière, d’électricité, ou de laboratoire. Les communautés rurales du Sénégal, où l’accès à l’électricité peut parfois s’avérer difficile, en profiteront particulièrement.
Les kits de tests, qui devraient être disponibles au mois de juin au prix d’un dollar seulement, soit 5 à 20 fois moins cher que les tests moléculaires actuellement pratiqués, pourront diagnostiquer le Covid-19 en tout juste 10 minutes.
Perspectives d’avenir
Le ralentissement de l’activité économique et les mesures de confinement instaurées par le gouvernement ont créé un besoin urgent de financement de la balance des paiements du pays.
Le décaissement de 442 millions de dollars annoncé par le FMI le 14 avril devrait cependant permettre d’aider le Sénégal à répondre à certains de ces besoins de financement ainsi qu’à préserver son espace budgétaire.
Si le risque de surendettement reste encore modéré, la détérioration des divers indicateurs de la dette, en particulier ceux relatifs au service de la dette, pourrait entrainer à l’avenir une stratégie d’emprunt plus prudente.
« L’annulation de la dette publique africaine, du service de la dette privée du Sénégal, et le report des échéances, par les banques et institutions financières, selon le cas, devraient être sérieusement envisagés, » dit Dème. « Pour le Sénégal ce serait près de 470 milliards de francs CFA (soit plus de 775 millions de dollars) destinés au service de la dette qui pourrait être réintégrés au budget national, ce qui augmenterait nos capacités à faire face aux exigences que va nécessiter la reprise de l’économie nationale. »
Si la croissance du PIB s’élevait à environ 5,3% du PIB en 2019, selon les estimations préliminaires du FMI, celle-ci devrait chuter à 3% en 2020 sous l’effet du Covid-19.
Il est toutefois permis d’espérer que la croissance reprendra en 2021 et en 2022, avec l’amélioration de la confiance mondiale.