Economic Update

Published 28 Mar 2012

In English

Déterminé à stimuler l’entrepreneuriat et l’innovation dans l’un des domaines clés du secteur tertiaire tunisien, le gouvernement s’efforce de mieux appuyer les start-up spécialisées dans les technologies de l’information (TI).

Fin février, la Banque africaine de développement (BAD) et Elgazala Technopark, le plus vaste technopôle du pays, ont uni leurs forces pour créer le Tunisian Start-Up Index (TSi). Le TSi évaluera de façon régulière les capacités et compétences des sociétés de TI locales, et mettra ces informations à la disposition du public et des investisseurs potentiels.

Un atelier a été organisé pour permettre aux start-up locales de se familiariser avec la nouvelle structure, et inscrire les sociétés participantes dans le TSi. L’index suit des projets similaires en Afrique du Sud et en Malaisie, deux pays qui ont appuyé et encouragé le développement des start-up spécialisées dans les TI.

Le gouvernement tunisien espère qu’en s’inscrivant spontanément dans le TSi, les start-up locales bénéficieront d’une plus grande visibilité sur le marché global des TI, et pourraient ainsi susciter l’intérêt de sociétés de capital-risque et de capital-investissement.

On recense à l’heure actuelle plus de 1 800 sociétés de technologies de l’information et la communication (TIC) privées actives en Tunisie, des géants mondiaux, tels que Microsoft et Nokia Siemens, aux start-up de plus petite envergure, telles que Dealoo, un site Internet local de ventes flash. D’après les médias locaux, les start-up technologiques tunisiennes seraient au nombre de 100 environ ; elles offrent un large éventail de services, allant du conseil aux entreprises, par exemple Business Web Services (BWS), qui offre des solutions d’externalisation, à la création de sites Internet et au marketing, par exemple Houidi.

Le secteur comprend également des sociétés spécialisées dans le marketing et la communication Web, des agences multimédias, des centres d’appels pour les clients européens cherchant à accéder au marché tunisien, et des sociétés spécialisées dans la gestion agricole.

Bien que l’utilisation d’Internet soit souvent au mieux limitée dans la région, le degré d’innovation et de sophistication des TI en Tunisie est depuis longtemps l’un des principaux moteurs du secteur. Avant ce que l’on a appelé la « révolution Facebook », qui a renversé l’ex-président Ben Ali, le secteur des TIC tunisien était déjà depuis longtemps l’un des plus dynamiques au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. En 2009, la part du secteur dans le produit intérieur brut (PIB) s’élevait à environ 11.5 %, contre 3.9 % en 2001. Plus récemment, en 2010-11, la BAD a classé le pays au 35e rang mondial en termes de développement des TIC.

Le pays doit essentiellement ses performances à sa capacité à adopter immédiatement les services technologiques, liée en partie à la nécessité de développer le secteur tertiaire de l’économie, au vu des perspectives limitées offertes par les productions agricole et extractive. En 1996, le ministère des Technologies de la communication (MTC) a créé l’Agence tunisienne d’Internet (ATI), qui intervient en tant qu’organisme de régulation, puis El Gazala Technopark en 1997.

La multiplication des contenus et services – aussi bien nationaux qu’importés –, axés sur le secteur des TIC en Tunisie n’est peut-être pas surprenante, compte tenu du développement rapide des infrastructures Internet du pays. Internet s’est rapidement généralisé, comme en témoigne la hausse du nombre d’abonnés, passé de 2.8 millions en 2008 à 3.5 millions en 2009, soit 27 % et 33.4 % de la population, respectivement, puis à plus de 4 millions en 2011, d’après l’ATI.

Le potentiel de croissance de l’Internet mobile est également important ; le nombre d’abonnés aux services mobiles atteignait en effet 9.75 millions en 2009, soit une hausse de 1 million, ou 13.37 %, par rapport aux 8.6 millions enregistrés en 2008. La Tunisie ayant une population de quelque 10.5 millions de personnes, le marché de l’Internet mobile se rapproche rapidement de la saturation.

La majorité des internautes du pays sont abonnés à une ligne ADSL (ligne d’abonné numérique asymétrique). Les abonnements à l’ADSL représentaient 75.5 % de tous les abonnements à Internet en 2008, contre 45.1 % en 2007. En revanche, les abonnements haut débit restent limités : en 2008, 2 % seulement de la population disposait d’un tel abonnement.

En septembre 2010, l’Instance nationale des télécommunications (INT), l’organisme de régulation du pays, a annoncé sa stratégie à long terme concernant l’Internet haut débit, ainsi que les mesures prévues pour améliorer son efficacité. L’INT a chargé le Centre d’études et de recherche des télécommunications (CERT) et la société Epitiro, basée au Royaume-Uni, d’effectuer une étude sur les principaux fournisseurs de services Internet du pays, spécifiquement axée sur le haut débit.

L’objectif était d’analyser les vitesses de navigation, les vitesses de téléchargement de fichiers et la fiabilité du service, notamment en période d’utilisation de pointe. L’enquête a évalué les cinq principaux fournisseurs de services Internet du secteur privé : Globalnet, Hexabyte, Topnet, Tunet et Planet.

 

Tunisia: Supporting IT start-ups

En Français

In a bid to spark greater entrepreneurship and innovation in one of Tunisia’s key service sectors, the government has sought to improve support for start-up firms in the information technology sector.

In late February, the African Development Bank (AfDB) and the country’s largest serviced IT zone, Elgazala Technopark, joined forces to set up the Tunisian Start-Up Index (TSi). The TSi will regularly assess the capabilities and competencies of local IT firms and make that information available to the public and potential investors.

A workshop introduced local start-up firms to the new framework structure, as well as registered participating companies with the TSi. The index follows similar projects in South Africa and Malaysia which have supported and encouraged the development of IT start–ups..

It is hoped that by registering themselves on the TSi, local start-ups will gain greater visibility from the global IT market, which may lead to interest from venture capital and private equity firms.

There are more than 1800 private ICT firms currently active in the country, ranging from global behemouths such as Microsoft and Nokia Siemens down to smaller start-up outfits, such as Dealoo, a local flash sale website. Estimates for homegrown tech starts-up range up to around 100 or so, according to local media, with a wide variety of services ranging from business advisory firms, such as Business Web Services (BWS), which offers outsourcing solutions, to website creation and marketing services outfits, such as Houidi.

Others include web marketing and communications firms, multimedia agencies, call centre services to clients in Europe seeking to access the Tunisian market and agricultural management.

In a region where internet usage is often modest at best, the level of IT innovation and sophistication in Tunisia has long been one of the sector’s key engines. Even before the so-called “Facebook revolution” that ousted former President Ben Ali, Tunisia had long had one of the most dynamic ICT sectors in the Middle East and North Africa region. In 2009, the sector’s contribution to overall GDP was around 11.5%, up from 3.9% in 2001. More recently, in the 2010-11 period, the AfDB ranked the country 35th in the world in terms of ICT development.

A lof the country’s performance can be traced back to its status as an early adopter of technology services, prompted in part by the need to develop the economy’s tertiary sector given the limited scope for agricultural and extractive production. In 1996, the Ministry of Communication Technologies (MCT) set up the Tunisian Internet Agency (Agence Tunisienne d’Internet, ATI) as regulator, followed in 1997 by the El Gazala Technopark .

The proliferation of content and services – both homegrown and imported – that focuses on the information and communications technology sector in Tunisia is perhaps not surprising given the rapid development of internet infrastructure in the country. The spread of the internet has grown rapidly from 2.8m subscribers in 2008 to 3.5m in 2009, representing 27% and 33.4% of the population, respectively,to more than 4m in 2011, according to the ATI.

The potential for mobile internet growth is also high, with the number of mobile subscribers reaching 9.75m in 2009, an increase of 1m, or 13.37%, from the 8.6m recorded in 2008. With a population of around 10.5m people, the mobile market is rapidly approaching saturation.

For the majority of the country’s internet users, access comes from a subscription to an asymmetric digital subscriber line (ADSL). ADSL users accounted for up to 75.5% of all internet subscriptions in 2008, up from 45.1% in 2007. Broadband subscriptions, however, remain low. In 2008, only 2% of the population were recorded as having one.

In September 2010, the country’s telecoms regulator, the National Authority of Telecommunications of Tunisia (Instance Nationale des Télécommunications, INT), announced its long-term strategy on broadband internet and how it planned to improve its effectiveness. The INT commissioned the local Telecommunications Study & Research Centre (Centre d’Etudes et de Recherche des Télécommunications, CERT) and UK-based Epitiro to carry out a broadband study on the main internet service providers (ISPs) in the country.

The aim was to analyse broadband speeds, file download speeds and reliability of service, particularly during peak periods of usage. The survey involved the top-five private sector internet service providers: Globalnet, Hexabyte, Topnet, Tunet and Planet.